Top 10 des tâches quotidiennes des mareyeurs
Aujourd’hui, le mareyage français représente 490 entreprises sur le territoire (Source : UMF). Riche d’un savoir-faire autour des produits de la mer, le mareyeur est un maillon incontournable pour la filière. Il assure le lien entre la production et la commercialisation, prépare les produits en fonction des attentes du marché, tout en assurant traçabilité et qualité. Si certaines habitudes nécessitent encore beaucoup de temps, d’autres ont évolué. De bonnes pratiques se sont mises en place ces dernières années, notamment au niveau de l’étiquetage. Voici les tâches qui nécessitent encore le plus de temps aux mareyeurs.
Quelles sont les problématiques que rencontrent les mareyeurs au quotidien ?
1. La gestion de systèmes informatiques
Malgré sa volonté de se digitaliser, le secteur est encore très largement impacté par l’incompatibilité des logiciels informatiques avec ceux des criées, mais aussi en interne.
2. L'intégration des nombreuses données
Qu’elles proviennent des halles à marée ou qu’elles doivent être transmises, les mareyeurs accumulent énormément de données, à partir de plusieurs documents : le produit est-il conforme aux attentes ? Entre les étiquettes, les bons de livraison et les factures, des informations récurrentes mais complémentaires doivent être intégrées afin d’assurer le respect de la réglementation.
3. La négociation des tarifs
10%, c’est l’économie minimale réalisée par un acheteur sur ses achats de produits de la mer lorsqu’il peut facilement comparer plus de 2 fournisseurs. Les prix en perpétuelle mouvance ne facilitent pas toujours les échanges avec les différents acteurs.
4. Le traitement et la préparation des commandes
Par téléphone ou mail, les commandes sont ensuite imprimées puis transmises à l’atelier. Digitaliser l’atelier serait-il possible et à quel coût ?
Quant à la préparation des commandes, cela nécessite de (re)saisir et (re)transcrire manuellement les informations dans les logiciels utilisées en interne, une habitude à prendre.
5. L’étiquetage
Qu’il soit matérialisé ou dématérialisé, l’étiquetage présente autant d’avantages que d’inconvénients : perte de l’étiquette, problème de collage, absence d’uniformité, problème de lisibilité, l’obligation de ressaisir pour (re)créer des lots, etc. sont des pertes de temps quotidiennes pour les mareyeurs, ayant un impact sur l’ensemble de la filière (FranceAgrimer, 2017).
6. Le respect de la traçabilité
Bien que généralement complètes, il est parfois compliqué d’obtenir les informations à temps, pour renseigner au plus vite les clients sur les produits à expédier. La mention "techniques de pêche" est l'exemple le plus récurrent: deux techniques sont parfois indiquées pour assurer l'envoi des marchandises malgré l'inexactitude des informations. Une vraie course contre la montre !
7. Le conditionnement
L'absence d'uniformité au niveau du conditionnement est un véritable casse-tête pour les mareyeurs: autant de gammes de produit que de colis sont à gérer. Harmoniser le colisage serait un réel gain de temps pour la profession.
8. La logistique
La logistique dans la filière Mer doit répondre à plusieurs directives. Pour garantir une qualité et une fraicheur optimales, les produits de la mer doivent être acheminés rapidement vers les différents points de vente ou de transformation. Cela exige une logistique particulièrement performante (en minimisant au maximum les retards) en transport et aussi en stockage. Le tout en acheminant des flux d'informations concernant la qualité, le lieu, la fraicheur du poisson.
Retrouvez l'article du magazine Produits de la mer concernant les défis de la logistique ici.
9. La résolution des litiges
Propre à chaque entreprise, résoudre les litiges nécessite de retrouver rapidement toutes les informations concernant le produit concerné : bon de livraison, de commandes, étiquettes, etc. afin de le solutionner rapidement.
10. La gestion des stocks
L'organisation et la gestion des stocks sont essentielles pour maîtriser les coûts et assurer la rentabilité de l'entreprise. Suivre la qualité et les quantités des produits en stocks, le flux des commandes peut s’avérer complexe au sein de cette filière aux flux tendus. Des outils existent mais ne prennent pas forcément en compte les rendements (différenciation des produits entiers et en filets). Le tableau blanc est encore la solution à l'heure actuelle la plus utilisée.